De si loin un rivage
De l'instant où l'œil s'ouvre sur l'espace et la lumière avant que les jambes et le corps s'activent. Et puis l'autre, le monde et le désir s'affrontent à la recherche d'un équilibre aux couleurs du vivre
Le monde et le manque
Ma queue sacrée sifflante comme un naja d’étoiles broute à la massivité noire
Veloutée la grenade crépue plus forte que le renoncement s’entrouvrent les lèvres l’extatique pulpe sinueuse
Bouche
Les muqueuses de la douceur voile la clarté une attention soleille au bord de l’œil (...)
Orion au bois lacté
Dans une nuit
débraillée temps
calme à cale
d'ivresse l’espace
comme une voile noire
Le vent tempête
la voile devenue vent
entre nos bords
s’engouffre
le vent habite ici
moi dans le vent
le monde dans le vif
Rives des choses
Aux rives des choses de longues tringles filandreuses entortillées de grille, perches ajourées de fers pointés cloutés, marchent et se mêlent aux vivants ceux-là même occupés à transvaser l'eau dans les bassines en toc, la grande invasion plastique et nylon en nuée blanche chipe et recouvre les jambes (...)