L'ombre des grands arbres
Comme en négatif, un pays, sans savoir où ni qui l'habite, l'eau bute sur la terre où vibre l'énergie, la sexualité et la manière brutale qu'ont de se manifester les rêves.
L'ombre des grands arbres
Tombent de l’arbre
des noms aux peaux de fauves
chiures d’oiseaux pelage des terres
mottes retournées par le labour des bœufs
Pleurent pelures et reliques que je vois se reproduire en somme sans se soustraire
Égarements des rouilles les déraillements assis je retire le JE du sac et j’ouvre la fenêtre
Du train le jette dans la vitesse (...)
C’est le pays qui s’éprend de la touffeur
La douleur figée dans l’attente
Il a changé de visage
Pierre forêt rivière, flots, océan terre et plantes
Venus la mort la maladie – le sexe et la langueur
Morts
un taillis a surgi de la forêt
L’indien
Effile les fils les plus inextricables
L’œil y renonce
Parce qu’il y a beaucoup trop d’or
Qu’elle sème au vent
Entre les brins d’herbes
Deux bras enserrent le fleuve
D’une étoile
Le visage aimé scintille - as-tu joui ?
La voix grave le chœur des chaines
D’une chair crasseuse Mais repue
Une plante grasse dans le ventre capte le feu tapi