Chant pour Jemanja
Comme un chant de l'univers marin l'humeur des rives comme des hauts fonds la rumeur est noire et se dépose en trainée de fleurs.
Chant pour Jemanja
L’errance et un vivier Le ventre héberge les vents /La volonté propre de l’eau /Points aimantés de l’un aux autres alimente les
Cris des naïades / Plasma des nouveau-nés / mouvement dorsaux des rameurs / puissance de la remontée dans ma voix l’extase des cétacés Carcasse des cachalots sur la baie des baleines Dans la mémoire les noms des mollusques au bord du torrent les truites quand remontent les saumons seule exception l’océan est le là musical ici est la bouilloire torride de l’atavisme la zoologie marine pris de mescaline par les mers assoiffées et motifs des Sargasses le bain de la pieuvre
Pluie sous les geysers trempent les pieds dans les fleuves et les rivières Embarquement sur les flaques Trois mats sur le dos comme une ventouse le capitaine et ses matelots sirènes et les roches sanguinaire raillent filet de sole cuits à la vapeur rives le rythme des vagues dans le coquillage la symphonie
la déesse jouie sous l’eau sifflent les baleines
Les îles sont les chevaux des tempêtes et dans l’obturation des hauts fonds laisse une marge à la manœuvre surajoute la superposition des teintes signale les fonds aux eaux plus récentes de la surface qui se renouvellent, sont brassées par les bancs et soulevées par les vents laisse au clair un trajet quand dans les brumes apparaissent les points des froids des courants
l’aura des allées des tortues
l’antique continent dispersé